May 10, 2013 is France’s national day of remembrance of the slave trade, slavery and their abolition.
via Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage:
Le vendredi 10 mai 2013 la France célèbre la 8e journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.
A cette occasion, plusieurs manifestations importantes ont lieu sur l’ensemble du territoire, à Paris et en région parisienne, bien sûr, mais également à Nantes, à Bordeaux, à Lyon, à Toulouse, à Lille, à Nancy, à Pontarlier…
Le Président de la République prononcera une allocution à l’occasion de la cérémonie qui se déroule au Jardin du Luxembourg, à 11h, en présence du Président du Sénat, du président de l’Assemblée nationale, de la Garde des sceaux ministre de la Justice, de la ministre de la Culture et de la Communication et du ministre des Outre-mer.
A la veille de cette journée nationale, le gouvernement a officialisé le renforcement du CPMHE qui est devenu le 6 mai 2013 le Comité national pour la mémoire et l’histoire de la traite et de l’esclavage (CNMHE). Myriam COTTIAS, membre du CPMHE depuis 2009, prend la suite de Françoise VERGES et devient présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage….
[An English-language summary via France.fr here.]
Commemoration ceremonies are happening all over the country; Visit the CPMHE website for more.
The law to commemorate and recognize the impact of slavery and the slave trade on France owes much to Christiane Taubira of Guyane, now Minister of the Justice of France, who proposed what would become the ‘Taubira law’ on December 22, 1998. The law was passed May 21, 2001:
Article 1er
La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité.
Article 2
Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l’esclavage la place conséquente qu’ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l’esclavage sera encouragée et favorisée.
Article 3
Une requête en reconnaissance de la traite négrière transatlantique ainsi que de la traite dans l’océan Indien et de l’esclavage comme crime contre l’humanité sera introduite auprès du Conseil de l’Europe, des organisations internationales et de l’Organisation des Nations unies. Cette requête visera également la recherche d’une date commune au plan international pour commémorer l’abolition de la traite négrière et de l’esclavage, sans préjudice des dates commémoratives propres à chacun des départements d’outre-mer.
Article 4
Le dernier alinéa de l’article unique de la loi no 83-550 du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage est remplacé par trois alinéas ainsi rédigés :
« Un décret fixe la date de la commémoration pour chacune des collectivités territoriales visées ci-dessus ;
« En France métropolitaine, la date de la commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage est fixée par le Gouvernement après la consultation la plus large ;
« Il est instauré un comité de personnalités qualifiées, parmi lesquelles des représentants d’associations défendant la mémoire des esclaves, chargé de proposer, sur l’ensemble du territoire national, des lieux et des actions qui garantissent la pérennité de la mémoire de ce crime à travers les générations. La composition, les compétences et les missions de ce comité sont définies par un décret en Conseil d’Etat pris dans un délai de six mois après la publication de la loi no 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. »
Article 5
A l’article 48-1 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, après les mots : « par ses statuts, de », sont insérés les mots : « défendre la mémoire des esclaves et l’honneur de leurs descendants, ». [via LDH Toulon]
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Article 1 –
The French Republic recognizes both the transatlantic and Indian Ocean Negro slave trade, on the one hand, and slavery itself, on the other, that were practiced from the 15th century, in the Americas, the Caribbean, the Indian Ocean, and Europe against African, Amerindian, Malagasy and Indian populations, as constituting crimes against humanity.
Article 2 –
School curricula and research projects in the fields of history and the human sciences will accord to the subjects of the Negro slave trade and slavery the important place they deserve. A spirit of cooperation will be encouraged and supported in order to make readily available the written archives in Europe, along with oral sources and archeological records that have accumulated in Africa, in the Americas, in the Caribbean and in all other territories subjected to slavery.
Article 3 –
A petition will be introduced in the European Council, international organizations, and the United Nations, requesting that the transatlantic and Indian Ocean Negro slave trades be acknowledged as crimes against humanity. This petition will also aim to establish one common date, on the international level, to commemorate the abolition of the Negro slave trade and of slavery, in such as way as not to conflict with commemorative dates already established in the overseas departments.
Article 4 – The last line of the sole article of law 83-550 dated June 1983 relative to the commemoration of the abolition of slavery is replaced by three lines as follows:
“A decree will establish the date for a commemoration for each of the territorial groups mentioned above;
“In continental France, the date of the annual commemoration of the abolition of slavery is to be determined by the government after an extensive consultation;
“A committee of qualified persons, among whom there will be representatives of associations dedicated to the memory of slaves, will be instituted and entrusted with the task of proposing, throughout French national territory, sites and actions that will guarantee the perpetuation of the memory of this crime to future generations. The composition, duties, and missions of this committee are to be defined by a decree in the Council of State within six months after the publication of law 2001-434 of May 21, 2001 relevant to the recognition of the slave trade as a crime against humanity.”
Article 5 –
Article 48-1 of the law of July 1881 on the freedom of the press will be amended thus: after the words, “by its statutes”, the words “to defend the memory of slaves and the honor of their descendants” will be inserted.
[Editor’s Note: Taubira is known most recently as a champion of the marriage equality bill, passed April 23, 2013.]
H/T: Ana Lucia-Araujo
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